Elina Saloranta
(Finlande)
Dans l’oeuvre vidéo Kitchen Conversations (2006), l’artiste émergente Elina Saloranta utilise une double projection afin d’interroger les notions de conditionnement et de temporalité dans la narration. Deux séquences projetées simultanément présentent d’une part, un dialogue entre homme et une femme sur le véritable sens de l’amour et, d’autre part, l’hypothétique rencontre de leurs corps. Leur conversation gravite autour des craintes, des espoirs et des rêves liés à la condition amoureuse et entre en tension avec l’évocation d’un point culminant où la parole cède la place aux actes.
Elina Saloranta
Née à Helsinki, Finlande, en 1968
Vit et travaille à Helsinki
Elina Saloranta réalise des vidéos depuis le milieu des années 1990. Elle y explore la corrélation entre la tension psychologique et le mouvement du temps. Ses narrations présentent des situations dont les transformations progressives ouvrent la voie à de multiples possibilités. Projetée sur deux écrans, Kitchen Conversations (2006) présente des narrations reliées entre elles, mais qui se déroulent dans des temps séparés. Sur l’écran de gauche, un jeune couple est engagé dans un dialogue émotionnellement chargé sur les enfants, l’amour parental et le mariage, alors que sur l’écran de droite ce même couple est en train de s’embrasser, suggérant ainsi le développement hypothétique de leur relation. Mais, au début du film, les deux personnages font allusion à un moment antérieur à leur relation amoureuse de telle sorte que la scène de droite pourrait s’interpréter comme le souvenir d’une intimité passée. Dans son travail, Elina Saloranta aborde le temps comme un médium malléable qui modifie la narration en même temps qu’il est modifié par elle. Dans Kitchen Conversations, alors que le dialogue progresse sur l’écran de gauche, il se complexifie par la tension perceptible dans le dialogue sur le mariage et les enfants pour finalement prendre la forme d’un désir mutuel. L’influence des émotions sur la notion de temps s’impose aux spectateurs, mais les protagonistes transforment leur échange en quelque chose de simple, remplie d’espoir et de promesses : «Lotta serait un joli prénom », dit la femme. «Certainement, répond l’homme, mais si c’est un garçon ?»
LA MAISON DE LA CULTURE FRONTENAC
2550, ONTARIO E.
T: 514.872.7882 WWW.VILLE.MONTREAL.QC.CA
[6 SEPT. – 14 OCT. 2007]
VERNISSAGE DIMANCHE 09 SEPTEMBRE 2007 À 13 H 30
MARDI AU JEUDI DE 13 H À 19 H,
VENDREDI AU DIMANCHE DE 13 H À 17 H