Jesper Just (2007)

(Danemark)

Jesper Just (2007)

Dans ses vidéos minutieusement réalisées, Jesper Just se réfère au langage cinématographique. Ses fictions narratives défient souvent les stéréotypes masculins et créent un suspense dramatique par l’utilisation de la musique et de la danse comme formes de communication suscitant l’émotion.

Correction du programme : le film présenté est It Will All End In Tears (2006), qui comprend les films A Little Fall of Rain, And Dreaming is Nursed in Darkness et It Will All End in Tears.

Jesper Just
Né à Copenhague, Danemark, en 1974
Vit et travaille à Copenhague
www.jesperjust.com

Depuis le début des années 2000, Jesper Just réalise de courts films qui fusionnent les conventions de la comédie musicale, du mélodrame, du film noir et des performances drag dans des intrigues sentimentales qui mettent en présence certains tabous sur l’homosexualité et les écarts de génération. Ses narrations aux résolutions ambiguës mettent en scène des rencontres entre des hommes d’âge mûr et un jeune homme, presque toujours interprété par l’acteur et alter ego de l’artiste, Johannes Lilleøre. L’action est centrée sur les performances des personnages qui chantent une chanson populaire américaine d’une voix inexpérimentée ou dansent de manière maladroite. Des hommes ordinaires se donnent en spectacle, se plaçant dans des positions où ils risquent le ridicule en allant à l’encontre des comportements masculins admis par les conventions sociales. Dans des mises en scène qui suggèrent l’érotisme sans être explicitement sexuelles, les hommes plus âgés sont toujours vulnérables, le plus jeune détenant la position de pouvoir, qu’il soit séducteur ou témoin de l’éclatement d’une identité. Dans Bliss & Heaven (2004), un jeune homme est l’unique spectateur d’un camionneur qui se travestit avec une longue perruque blonde et une écharpe diaphane pour chanter Please Don’t Keep Me Waiting d’Olivia Newton-John. D’abord surréelle, la scène devient mélancolique, voire tragique quand l’homme s’effondre sur scène.Tendu par une charge émotionnelle très forte, The Sweetest Embrace of All (2004) montre un jeune homme qui se présente devant un homme d’âge mûr et le serre dans ses bras jusqu’à l’étouffer, entremêlant relation père-fils et attirance homosexuelle.

ESPACES VIDÉO, 3520, ST-JACQUES
T: 514.390.0383
[06 SEPT. 2007 – 21 OCT. 2007]
VERNISSAGE JEUDI 06 SEPTEMBRE 2007 À 21 H | MERCREDI AU DIMANCHE DE 12 H À 17 H

ARTISTES