Jim Campbell
(États-Unis)

Les Ambiguous Icons de Jim Campbell produisent un nouveau régime d’images à la fois fixes et en mouvement. À partir de simples points lumineux disposés en grille, l’artiste reproduit la vision de paysages urbains traversés par des silhouettes évanescentes. Différents filtres translucides sont placés sur la source lumineuse et viennent troubler la lisibilité de l’image. Au-delà de tout enregistrement photographique, Bus Stop (2003) et les Street Scenes (2006-2008) sont animés par un mouvement cinétique et une oscillation instable entre l’ombre et la lumière, qui tend à l’abstraction.
Jim Campbell est né en 1956 à Chicago, Illinois, États-Unis. Il vit et travaille à San Francisco, Californie, États-Unis.
www.jimcampbell.tv
À la croisée de la photographie, de la vidéo et des nouvelles technologies, Jim Campbell produit un nouveau régime visuel où coexistent images fixes et images en mouvement. Depuis le début des années 1990, inaugurée par ses premières vidéos interactives Hallucination (1988–1990) et Ruins of Light (1992), son œuvre ouvre le champ des arts électroniques à la participation active du spectateur. Le travail de Jim Campbell vise à déstabiliser la conception traditionnelle de la perception. Dès les installations Shadow et Untitled (for Heisenberg) (1994–1995), la vision est rendue caduque, voire impossible, puis est perturbée par le rythme et la couleur avec les séries Memory Works (1994–1998) et Color Works (1998–1999). À partir de 2001, l’artiste utilise des écrans lumineux dont la résolution et la vitesse sont manipulées électroniquement. La série Ambiguous Icons (2000–2008) superpose à une trame de diodes électroluminescentes différents panneaux de Plexiglas et de résine qui agissent comme des filtres sur la source lumineuse. La vision, réduite à une expression pointilliste ou voilée, traduit en surface une image évanescente de silhouettes ou de paysages où la figure est menacée à tout instant de disparition. Jim Campbell altère ces motifs simples pour en préserver uniquement les zones d’ombre et de lumière, à la limite de l’abstraction. Les œu- vres ont recours aux possibilités formelles de la photographie — le flou, le contraste, la capture d’une image fixe, la suspension du temps — en les associant paradoxalement à une durée et à un mouvement.
Le travail de Jim Campbell a fait l’objet d’une rétrospective itinérante en 2005 (« Quantizing Effects: The Liminal Art of Jim Campbell », SITE, Santa Fe) et d’expositions collectives (« Luminaries and Visionaries », Kinetica Museum, Londres, 2007), dont certaines particulièrement consacrées aux arts numériques (« Bitstreams », Whitney Museum, New York, 2000 ; festival Ars Electronica, Linz, 2000).
SBC GALERIE D’ART CONTEMPORAIN
372, rue Sainte-Catherine Ouest, espace 507
514 861 9992
10 SEPT. – 24 OCT. 2009
mardi au samedi, 12 h à 17 h
> Vernissage vendredi 11 sept. 2009 à 18 h 30
> Conférence de l’artiste, jeudi 24 sept. 2009 à 12 h 30, dans le cadre du programme Intervenants Culturels Internationaux UQAM, Pavillon des Sciences de la Gestion, local R-M130 | www.ici.uqam.ca