Josée Pedneault

Spécialement réalisée dans le cadre du Mois de la Photo à Montréal et présentée dans une ancienne église, Murmures (2007) est une installation immersive multimédia à cinq projections. Fonctionnant comme une banque de données gérée par un ordinateur, une multiplicité d’images est redistribuée aléatoirement dans l’espace donnant lieu à des associations narratives et temporelles qui ne sont soumises à aucun scénario. Permutable et réorganisable à l’infini, ce flux d’images évoque le rythme discontinu et fluide de la mémoire.

Josée Pedneault
Née à Haute-rive, Canada, en 1977
Vit et travaille à Montréal
www.joseepedneault.com

Josée Pedneault expose ses installations vidéo et ses œuvres photographiques au Canada et en Europe depuis 2000. Au cœur de sa pratique se trouve une exploration continue des détails de la vie de tous les jours. Un rideau tiré devant une fenêtre au petit matin, une route de campagne balayée par une tempête de neige, le feuillage d’un peuplier au printemps : autant de moments photographiques qu’elle collectionne et propose au public. Dans l’installation Le désordre des jours (2005), plus de 200 images étaient présentées sous forme de projections vidéo accompagnées de plus de 100 clips audio. Par leur cadrage approximatif et la très grande diversité des sujets photographiés, un certain nombre de ces images évoquaient la tradition des clichés instantanés. Par contre, ici, l’essentiel de son travail réside dans la succession d’œuvre sur trois murs qui englobent le visiteur. Aucun lien n’est formellement suggéré entre toutes ces images, mais leur proximité dans l’espace et le temps encourage les visiteurs à composer une trame qui pourrait potentiellement les unir. Dans Murmures (2007), les images tout aussi diversifiées sont incorporées dans une base de données informatique qui se charge de les accumuler et de les projeter aléatoirement sur les murs de l’ancienne église Saint-Thomas Aquinas. Les clichés se trouvent ainsi introduits dans un contexte architectural qui lie le passé religieux de Saint-Henri à la conversion de cette église en maison de vente aux enchères. Dans cette œuvre, les images présentées, le contexte de l’exposition et la singularité des impressions forment des aventures narratives multiples et en constante transformation.