Kelly Richardson
(Royaume-Uni)

Par ses vidéos et photographies, l’artiste émergente Kelly Richardson surprend et déroute le spectateur avec humour en brouillant les distinctions entre références visuelles et occurrences fantastiques. Dans Exiles of the Shattered Star (2006), de flamboyantes météorites tombent doucement du ciel dans l’eau d’un lac. Grâce à un réalisme magique, Kelly Richardson joue avec le désir du spectateur tout en le contraignant à modifier sa perception, soumise par une rationalité bien enracinée.
Kelly Richardson
Née à Burlington, Canada, en 1972
Vit et travaille à Gateshead, Royaume-Uni
www.kellyrichardson.net
Dans ses vidéos, Kelly Richardson cherche à surprendre et à désarçonner le spectateur de façon humoristique en brouillant la distinction entre les références visuelles factuelles et les incidents fantastiques. Ainsi, dans Wagons Roll (2002), des nuages défilent et des oiseaux volent alors qu’une voiture est figée, immobilisée dans sa chute juste au moment où elle est projetée de la falaise. On a le sentiment que l’automobile poursuivra sa chute jusqu’au moment de son impact violent, alors que dans les faits la journée se déroule dans un état paradoxal de sérénité et d’anxiété. Les références visuelles font allusion aux conventions cinématographiques, qui suscitent des conclusions qui ne s’accomplissent jamais. Dans Ferman Drive (2005), les images sont filmées depuis l’intérieur d’une automobile qui descend lentement la rue d’un quartier de banlieue d’apparence banale. Mais sans s’y attendre, une maison effectue une rotation complète. En l’absence de structure narrative ou de contexte qui s’y prête, l’absurdité franchit les limites du plausible. C’est le cas également de Exiles of the Shattered Star (2006), où des météorites en feu tombent doucement du ciel et plongent poétiquement dans un lac, déclenchant un voyage imaginaire vers la mystérieuse origine de ce phénomène. Par le truchement du réalisme magique, Kelly Richardson joue subtilement sur nos attentes narratives et nous contraint à freiner notre rationalité profondément ancrée. Dans ses photographies de paysages Supernatural (2001 à aujourd’hui) extraites de films d’horreur, elle capte la luminosité sereine du moment qui précède le bain de sang. Le caractère surnaturel des photographies, semblable à celui de ses vidéos, est chargé d’une dynamique étrange oscillant entre une tension cinétique et une tranquillité.
ARTICULE
262, FAIRMOUNT O. T: 514.842.9686
[08 SEPT. 2007 – 06 OCT. 2007]
VERNISSAGE SAMEDI 08 SEPTEMBRE 2007 À 16 H |
MERCREDI AU VENDREDI DE 12 H À 18 H,
SAMEDI ET DIMANCHE DE 12 H À 17 H |
CONFÉRENCE D’ARTISTE JEUDI 13 SEPTEMBRE 2007 À 17 H 30