Myriam Yates

Les vidéos de Myriam Yates reflètent son intérêt pour les nouvelles technologies, les espaces urbains vétustes et les médias. Elle interroge notre rapport à la ville et nos caractéristiques individuelles, ainsi que celles de notre présence dans l’espace public. Dans l’installation vidéo à deux écrans, des personnages évoluent simultanément dans un contexte urbain. Ces images se côtoient au sein d’espaces dysfonctionnels, abandonnés ou en voie de disparition, laissant transparaître des perspectives spatiales discordantes sur le territoire de la ville.

Œuvre présentée :
Isolations (2007), installation vidéo

Myriam Yates
Née à Montréal, Canada, en 1971
Vit et travaille à Montréal

Les photographies et les vidéos de Myriam Yates tendant vers une approche documentaire pour explorer le lien ténu entre l’espace public et la sphère privée, ainsi que le caractère obsolète de lieux urbains dédiés aux loisirs et à la culture. Le diptyque photographique Sentiers (2000) a pour point de départ les relations humaines dans des lieux tels que des parcs d’amusement ou des salles de conférence vides. Cette œuvre propose une réflexion sur notre rapport à l’environnement construit et sur les diverses connotations de luxe, de pouvoir et d’évasion que suggèrent ces espaces. Une dynamique ambiguë entre les deux images est créée par la juxtaposition des sites soigneusement choisis avec des portraits orchestrés avec précision. Un potentiel narratif émerge de cette juxtaposition et Myriam Yates incite le spectateur à contempler ce qui est représenté, mais aussi à anticiper ce qui pourrait survenir. Dans son travail vidéographique, qui s’avère une extension de son approche photographique de l’image, Myriam Yates recherche cette tension narrative singulière en manipulant l’espace et le son. Dans Prendre entre les deux (2003), le spectateur se voit attribué un rôle de surveillance entre deux individus se faisant face, mais qui sont filmés de dos. Dans ses installations vidéo les plus récentes, Myriam Yates poursuit son exploration de l’échange social dans des lieux publics obscurs. Se tenant en plein milieu de l’image vidéo et expérimentant la dynamique de l’espace d’exposition, le spectateur habite et découvre des espaces publics. Ces espaces acquièrent ainsi un sens subjectif, une fonction spatiale et une signification narrative.

LA MAISON DE LA CULTURE DU PLATEAU-MONT-ROYAL
465, MONT-ROYAL E.
T: 514.872.2266
[07 SEPT. 2007 – 07 OCT. 2007]

VERNISSAGE SAMEDI 08 SEPTEMBRE 2007 À 14 H | MARDI AU JEUDI DE 13 H À 19 H,
VENDREDI AU DIMANCHE DE 13 H À 17 H