Paulette Philipps
(Ontario, Canada)
Paulette Phillips crée des vidéos à la fois étranges et poétiques qui ont recours au voyeurisme et à des éléments narratifs pour souligner les aspects psychosociologiques des relations humaines. Paulette Phillips fait référence aux strategies avant- gardistes, modernes et post-modernes de la construction classique du signe. Filmée au large des côtes de la Nouvelle- Écosse, The Floating House (2002) est une méditation sur la mémoire, la perte et l’anxiété. Inspirée par les recherches de l’artiste au sujet du meurtre d’une femme survenu il y a plus de quarante ans, la vidéo oscille entre le réel et le fictif, maintenant le spectateur dans un état de crédulité irrationnelle.
Paulette Phillps
Née à Halifax, Canada
Vit et travaille à Toronto, Canada
www.paulette-phillips.ca
Paulette Phillips réalise des vidéos et des photographies depuis le début des années 1980. La plupart des oeuvres qu’elle filme sont des drames entièrement fictifs utilisant une panoplie complète de procédés cinématographiques, caméra subjective, zooms lents et bandes sonores atmosphériques, pour accentuer le contenu dramatique de ses narrations. Ses oeuvres traitent d’individus pris dans des histoires compliquées et la caméra subjective fait passer les spectateurs de la position passive de témoin à celle de participant activement impliqué dans d’étranges situations. Dans The Floating House (2002), des scènes montrant une maison flottant sur l’océan Atlantique alternent avec des images et des sons qui évoquent un traumatisme domestique, voire une catastrophe. Soigneusement construite de façon à représenter métaphoriquement les niveaux d’interaction humaine, qu’ils soient physiques, sociaux ou psychologiques, la maison est progressivement détruite par des forces extérieures plus puissantes, par l’océan et les remous d’un tumulte domestique. Dans Crosstalk (2004), Paulette Phillips dirige sa caméra sur un corps qui, à l’heure de pointe, confronte l’activité urbaine en se tenant bravement immobile sur la voie de passage d’un autobus. Alors que la circulation ralentit pour s’arrêter, cet individu isolé sait que la ville reprendra rapidement sa position dominante. Il tente donc de diriger la circulation plutôt que de l’arrêter. Mais comme il n’a pas l’autorité nécessaire (ou même un uniforme pour la représenter), la ville reprend tout simplement son cours normal. Comme dans The Floating House, la volonté individuelle se confronte à un arrière-plan imposant qui finit par l’engloutir.
LA CENTRALE GALERIE POWERHOUSE
4296, ST-LAURENT
T: 514.871.0268
[08 SEPT. 2007 – 08 OCT. 2007]
VERNISSAGE SAMEDI 08 SEPTEMBRE 2007 À 18 H |
MERCREDI DE 12 H À 18 H, JEUDI ET VENDREDI DE 12 H À 21 H, SAMEDI ET DIMANCHE DE 12 H À 17 H