Rebecca Belmore
(Colombie-Britannique, Canada)
Par le biais de son travail, Rebecca Belmore explore l’histoire, la justice et la mémoire. Ses installations, ses vidéos et ses photographies, souvent construites sous la forme de performance, sont reconnues pour leur caractère rituel et éphémère. Son travail dénonce la disparition progressive des croyances autochtones, la souffrance associée à la perte du territoire et la relocalisation géographique, conséquences directes de l’oppression et du colonialisme. Produite dans le cadre de PLAN LARGE, l’intervention de Rebecca Belmore constitue une réflexion sur la manière dont les communications de masse dans l’histoire forgent la construction de l’individu dans son rapport à la société.
Œuvre présentée : En production. Titre à confirmer.
Née à Upsala, Canada, en 1960
Vit et travaille à Vancouver, Canada
www.rebeccabelmore.com
Au moyen de divers médiums artistiques, Rebecca Belmore élabore des méditations sur l’incarnation de la connaissance, l’acte de narrer, la transmission du langage, la terre comme nature et la justice sociale. Dans ses oeuvres, le récit fait souvent référence à la mémoire collective qui résonne en nous et influençe ce que nous sommes et ce que nous deviendrons. Élément central de nombreuses oeuvres de Rebecca Belmore, le corps agit comme un code artistique autour duquel s’articule la dynamique sociale, politique et émotionnelle qui fait de nous des humains. Parce qu’elle intègre fréquemment à ses oeuvres l’interaction qu’elle voit comme un processus constructif, Rebecca Belmore a encouragé la voix du public à se faire entendre et permis à sa vision de prendre forme. Dans la sculpture/performance Ayumee-awaatch Oomamamowan (1991), un immense mégaphone en bois permet aux gens d’adresser directement à la terre leur sentiment sur les droits des autochtones et leurs continuelles revendications territoriales. Au son des voix amplifiées qui résonnent dans l’espace environnant, on perçoit la dimension émotionnelle de la relation entre les actions humaines et la terre. Dans d’autres performances, par exemple For Dudley (1997) et Vigil (2002), le travail de Rebecca Belmore reste centré sur les mouvements de résistance de sa communauté Anishinabekwe et des autres populations autochtones. En même temps, elle cultive dans sa pratique une approche innovatrice qui subvertit les classifications stéréotypées et limitées dont l’art produit par les Premières Nations fait l’objet. Plusieurs de ses installations témoignent de sa polyvalence artistique et de son aptitude à la communication : Reservoir (2001), State of Grace (2002) ou encore Fountain (2005).
INTERVENTION EXTÉRIEURE
LANCEMENT JEUDI 04 OCTOBRE 2007 À 17 H, FONDERIE DARLING
PANNEAU SITUÉ SUR LA RUE DUKE ENTRE OTTAWA ET WILLIAM, À PROXIMITÉ DE L’AUTOROUTE BONAVENTURE.