Zineb Sedira (2007)

(Royaume-Uni)

Zineb Sedira (2007)

La spécificité de l’œuvre de Zineb Sedira réside dans sa manière d’aborder les trois cultures auxquelles elle se rattache. Algérienne d’origine, française de naissance et anglaise de résidence, elle travaille depuis le milieu des années 1990 la vidéo, la photographie et l’installation en leur donnant un caractère autobiographique. Avec Saphir (2006), Zineb Sedira se tourne vers le peuple algérien et crée une atmosphère poétique où le désir de fuir, de voyager est palpable. Elle mêle les thèmes de l’immigration, mais surtout de la transition d’une culture à l’autre.

Autre vidéo présentée : And the road goes on… (2005)

Zineb Sedira
Née à Paris, France, en 1963
Vit et travaillent à Londres, Royaume-Uni
www.zinebsedira.com

La spécificité de l’oeuvre de Zineb Sedira réside dans sa manière d’aborder les trois cultures auxquelles elle se rattache. Algérienne d’origine, Française de naissance et Anglaise de résidence, elle travaille, depuis le milieu des années 1990, la vidéo, la photographie et l’installation en leur donnant un caractère autobiographique. Elle y examine différents aspects de ces cultures, du langage, du temps et de la mémoire. Mother, Father and I (2003) et Mother Tongue (2002) renvoient aux traditions et aux langues qui s’entremêlent et abordent l’incompréhension culturelle et linguistique qui traverse les générations. Cela prend une tout autre dimension quand il s’agit de l’histoire de la colonisation de l’Algérie. Le français devient alors la langue officielle au détriment de l’arabe. Ce côté introspectif est moins présent dans Saphir (2006) puisque l’artiste s’y intéresse surtout au peuple algérien. L’hôtel Es Safir, bâti sur la terre ferme, est au coeur de la vidéo. Plus encore, lui et le ferry Tariq Ibn Ziyad en sont les « personnages » principaux. Ils symbolisent l’immobilité d’un peuple et sa fuite dans un espace et un temps non déterminés, en ce sens que le passé et le présent y interagissent. Zineb Sedira crée une atmosphère poétique où le désir de fuir, de voyager est palpable. Certains y pensent, d’autres y plongent, plusieurs en reviennent. L’artiste jongle ici avec plusieurs thèmes : les aspirations, l’immigration, mais surtout celui de la transition d’une culture à l’autre, représentée par l’image du ferry.

MAI (MONTRÉAL, ARTS INTERCULTURELS)
3680, JEANNE MANCE
T: 514.982.3386
[06 SEPT. 2007 – 13 OCT. 2007]
VERNISSAGE SAMEDI 08 SEPTEMBRE 2007 À 17 H |
MARDI AU SAMEDI DE 12 H À 18 H

VISITE COMMENTÉE PAR LA COMMISSAIRE INVITÉE MARIE FRASER SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2007 À 14 H

ARTISTES