Zineb Sedira (2009)

(France + Royame-Uni)

Zineb Sedira (2009)

Prenant la forme d’un triptyque vidéo, Mother Tongue (2002) de Zineb Sedira témoigne des transitions d’une culture à l’autre, vécues par l’artiste entre l’Algérie, la France et l’Angleterre. Les trois séquences évoquent les récits échangés entre l’artiste, sa fille et sa mère. Sans langage commun, le dialogue devient impossible et le fil de la communication se désagrège entre les générations. Intimement lié à son histoire, le travail de Zineb Sedira révèle la complexité des distances géographiques et culturelles et de leur compréhension mutuelle.

Zineb Sedira est née en 1963 à Paris, France.
Elle vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.
www.zinebsedira.com

À travers les usages de la vidéo et de la photographie, Zineb Sedira développe des récits autobiographiques ou intimement liés à son histoire. Son travail autour de la mémoire identitaire et de la migration évoque les écarts et les transitions d’une culture à l’autre, vécus par l’artiste entre l’Algérie, la France et l’Angleterre, ainsi que les déplacements des trois générations de sa famille. Ses premières photographies croisent les icônes et les rituels des cultures occidentale et orientale (Self-portrait or the Trinity, 2000). Les témoignages, enregistrés au sein du microcosme familial (Mother Tongue, 2002) ou suggérés à partir des lieux désertés du bord de mer (Framing the View, 2006), convoquent conjointement les registres personnel et collectif. À partir de 2006, Zineb Sedira développe des récits davantage anonymes et universels, où prennent place des figures solitaires, des masses fantomatiques de navires échoués en Mauritanie (The Death of a Journey, 2008) ou des vestiges du littoral. Par l’alternance de plans fixes et panoramiques, le paysage méditerranéen s’impose comme une figure omniprésente où la mer incarne le passage entre l’Algérie et la France (Middlesea, 2008). Les portraits, autoportraits et paysages vacants, envisagés dans l’espace d’un entre-deux géographique et allégorique, évoquent en filigrane les notions de nomadisme et d’exil. Son œuvre évolue ainsi dans la complexité des distances géographiques et culturelles et de leur compréhension mutuelle.

Zineb Sedira a participé aux expositions collectives « Self-Evident: Making the Self the Subject » (Tate Britain, Londres, 2002) et « Africa Remix » (Centre Georges-Pompidou, Paris, 2004). Ses œuvres ont été présentées en Algérie (« Femmes dans l’art contemporain arabe », MAMA, Alger, 2007), lors de la Biennale de Venise (2001), des Rencontres d’Arles (2002 et 2003) et du Mois de la Photo à Montréal (2007).

GALERIE B-312
372, rue Sainte-Catherine Ouest, espace 403
514 874 9423

4 SEPT. – 3 OCT. 2009

mardi au samedi, 12 h à 17h
> Vernissage vendredi 11 sept. 2009 à 18 h

Correction au programme :
L’œuvre n’est pas présentée en première canadienne.

Zineb Sedira, Mother Tongue, 2002. Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Kamel Mennour, Paris.

ARTISTES